Oui, le monde est dans un état affreux:
- surpopulation
- Pic Pétrolier (note de bas de page 4) et épuisement de ressources non-renouvelables
- Changement Climatique (et son potentiel de semer le chaos géopolitique)
Si nous désirons faire quelque chose de positif avec les quelques années qui nous restent, quoi faire? Quelle sorte de monde laissons-nous aux générations futures?
Comment créer des "refuges culturels", des communautés (petites ou grandes) qui incorporeraient les meilleures valeurs de notre civilisation mais avec des reins assez solides pour subir les orages de changement qui commencent à déferler un peu partout et avec de plus et plus d'insistance. On est en face d'une réduction rapide de notre "empreinte écologique", la décroissance rapide et (possiblement) sans précédent de la population globale, l'effondrement d’écosystèmes à l'échelle planétaire, guerre, faim, j'en passe..
Les cyniques et les pessimistes crieront que nous sommes une espèce foutue, que la chandelle ne vaut pas la peine. Mais le cynisme est le dernier refuge des impuissants. Cette forme de pensée passive devient vraiment dangereuse quand la victime, n'en étant plus capable, sort de ses gonds pour se joindre à un groupe promettant soit le paradis - les intégristes religieux, soit l'enfer - les intégristes ethno-racistes comme les néo-nazis.
Admettons que les augures ne sont pas bons. Mais faut quand même continuer à vivre et vivre comme si le futur comptait, comme s'il y avait un avenir (sinon on a le choix: vivre en égoïste ou avaler le canon d'un fusil et sauter la cervelle..) Quoi faire, donc?
Pensons: est-ce possible de rêver d'un nouvelle type d'économie? Un système économique où l'occupation d'un terroir par les humains augmenterait la fertilité des sols, la biodiversité et la beauté paysagère?
Au fil des années, j'étudiais des propositions pour un système économique basée sur des ressources renouvelables et une bonne gestion de nos écosystèmes nourriciers (eau propre, oxygène, climat stable et tempéré, aliments sauvages,..) Toutes ces propositions se fondent, implicitement ou ouvertement, sur quatre principes de base ou "piliers":
1e pilier de l'économie durable: Toute économie durable - "jusqu'à la 7e génération" - devrait se conformer aux "lois" de la physique. Les lois de la thermodynamique - science des transformations et flux de l'énergie (chaleur) - auront la part du lion: les phénomènes biologiques et les processus économiques impliquent d'abord des transformations et flux d'énergie et de chaleur.
Au début de cet exercice, il faut se rendre compte d'abord que notre traditionnelle "science économique" enseignée aux universités est bâtie sur du sable. La plus élémentaire étude des systèmes matériels met la hache dans l'un des axiomes fautifs de l'économie néoclassique: la nécessité - et la capacité - de réaliser la croissance infinie sur une planète finie (voir note 1). La croissance infinie serait nécessaire parce que les investisseurs investiront seulement s'ils sont assurés de recevoir un retour (profit) sur leur investissement. Mais le profit existe seulement si la masse monétaire - elle-même fonction de la vitesse et le volume de l'activité économique - est en croissance continue. Faut toujours plus d'argent dans le pot pour que les investisseurs reviennent toujours à la caisse de départ pour initier un nouvel cycle d'investissement! Mais - hélas! - la physique et la thermodynamique démontrent l'absurdité d'un tel démarche. Par exemple, un volume d'activité économique en croissance continue exigerait un usage sans cesse croissant d'énergie et de matières premières. Ceci est évidement impossible sur une planète finie dont le volume fini peut contenir seulement une quantité finie d'énergie et de matières premières. Une croissance annuelle modeste de 2%, si maintenue pendant un siècle, exigerait 7 fois la masse monétaire, activité économique et énergie qu'actuellement consommés! Certes, telle croissance exponentielle se voit dans la nature mais seulement dans les cas d'exception.
(1) Par exemple, une transition rapide d'un niveau d'une activité biologique à un autre: le taux cardiaque d'un animal chassé par un prédateur. Il lui faut monter son rythme cardiaque de l'état "repos" à l'état "urgence" très rapidement pour s'enfuir. Mais - très important! - c'est une condition exceptionnelle. L'accélération initiale est exponentielle (c'est-à-dire rapide), puis elle se ralentit, suivie d'une décroissance exponentielle (note 2).
Dans le graphe ci-dessous, les petits cercles indiquent des données expérimentales "brutes". La courbe est calculée à partir de ces données.
courbe logistique: croissance exponentielle transitoire assurant
une transition rapide d'un niveau d'activité à un autre
(2) Des conditions, transitoires, de croissance "hors contrôle" (croissance infinie): des cancers ou des explosions. De tels processus sont évidemment "autodestructeurs" donc éphémère, de courte durée: le cancer tue son hôte et meurt enauite. L'explosion consomme "explosivement" tout le combustible disponible. La courbe ci-dessous montre la croissance d'une colonie bactérienne. Le nombre de bactéries est indiqué sur l'axe vertical, le temps sur l'axe horizontal. Mais la nourriture bientôt manquera et les bactéries mourront de faim.
La population humaine suit cette trajectoire depuis déjà plusieurs siècles grâce aux avances dans la production de la nourriture et dans la médecine. Les premières augmentent le taux de naissances, les dernières baissent la mortalité.
Enfin, la thermodynamique démontre que la mouvement perpétuel n'est pas possible: rien n'est gratuit! En réalité, même une machine inutile qui seulement fait tourner une roue - sans faire du travail - ne pourrait la tourner perpétuellement. La friction interne de la machine et le frottement contre l'air ambiant dissiperont l'impulsion initiale ("quantité de mouvement") en chaleur (motion aléatoire des molécules). Tôt ou tard, la machine ralentira et s'arrêtera, si bien que son mécanisme soit graissé.
2e pilier de l'économie durable: l'activité économique doit se conformer aux lois de l'écologie. Il faut respecter les "services écologiques" nous fournis gratuitement par la nature: l'oxygène de l'air, l'eau propre à boire, un climat convenable pour permettre la chasse, la cueillette et l'agriculture; le recyclage des déchets,.. Au présent, par nos perturbations des cycles nutritifs naturels, nous coupons la branche sur laquelle nous sommes perchés.
Considérons le cycle du carbone. Notre métabolisme est alimenté en énergie vitale par la combustion de hydrates de carbone: sucres, amidons, huiles, graisses.. Les éléments nutritifs - essentiels à la vie - comme le carbone, l'oxygène, l'azote, le phosphore.. circulent dans la biosphère - "le Vivant" - et entre la biosphère et des "réservoirs" (sédiments océaniques ou lacustres, l'atmosphère, les eaux, biomasse terrestre ou marine..)
flux et réservoirs de carbone en gigatonnes (1 gigatonne = 1,000 millions de tonnes)
Les gaz d'effet de serre émis par des activités industrielles ou agricoles - comme le dioxyde de carbone (CO2) ou le méthane - ajoutent des quantités relativement "petites" aux grands réservoirs atmosphériques et océaniques. Depuis le début de la révolution industrielle, ces "petits" ajouts annuels de carbone à l'atmosphère ont cumulé leurs effets. Aujourd'hui l'excédent de CO2 atmosphérique est en train d'acidifier les mers. Déjà on craint que nous approchions des points de bascule dangereux pour la vie marine avec conséquences potentiellement désastreuses pour l'humanité. Bientôt des organismes planctoniques photosynthétiques mourront: ils ne peuvent plus sécréter des coquilles dans l'eau trop acide. Or ces mêmes organismes forment la base de la toile alimentaire marine. Donc, effondrement prochainement des stocks de poissons dont dépend une grande partie de l'humanité pour leur apport protéinique. Ces stocks de poisson sont déjà sur-exploités par la surpêche et fragilisés par la pollution et les changements climatiques (modification de température de l'eau..) On ne gère pas une planète comme ça pour longtemps..
Un autre problème écologique global issu de notre refus de suivre les lois de l'écologie: l"'agriculture" industrielle tue des organismes qui créent et maintiennent la vitalité des sols. Nous perdons du sol arable au même temps que la population mondiale grimpe d'une façon exponentielle (donc non-soutenable). Sommes-nous fous? La question se pose..
Bébites du sol dont dépend sa fertilité
un sol en bonne santé contient beaucoup de matière organique (résidus végétaux) et d'humidité
On dit que la nature "se renouvelle" continuellement. Oui, mais est-ce que nous suivons ses conseils?
Dire qu'elle se renouvelle veut dire qu'elle se règle. Rien n'est perdu, tout - tôt ou tard - est ré-utilisé. Les écosystèmes - comme la "machine" climatique - roulent sur une énergie renouvelable, le soleil: des photons de lumière sont captés par les plantes et stockés dans les biomolécules d'une haute teneur énergétique - sucres, amidons, huiles..
Mais nous - nous humains - avons fondé nos technologies modernes sur des sources d'énergie non-renouvelables, qui s'épuisent: pétrole, charbon, gaz.. Et, au lieu de recycler des éléments nutritifs valables, nous les gaspillons en enfouissant nos "déchets" dans des sites d'enfouissement où ils deviennent des toxines qui, tôt ou tard, nous empoisonneront, Sommes-nous fous? La question se pose..
3e pilier de l'économie durable: l'activité économique doit se conformer à des connaissances scientifiques du comportement décisionnel humain, surtout des processus décisionnels portant sur l'activité économique.
Des recherches récentes sur la prise de décision collective et la responsabilité collective sont révélatrices. Ces expériences utilisent des jeux où on essaie de gagner des jetons (voire de l'argent) donc elle ne font pas appel à des sondages d'opinion, toujours suspect: l'intérêt pécuniaire réel des participants est effectivement en jeu. En dépit du cynisme ambiant, ces essais démontrent que les humains seraient bel et bien capables de bien gérer des ressources renouvelables (forêt, sol arable, stocks de poisson marines..) et de les léguer aux générations futures. Cependant, il faut que le groupe intéressé se mette d'accord sur l'exploitation équitable de la ressource. À cette fin, il faut assigner un adjudicateur, élu démocratiquement, qui assurerait un partage équitable. Dans ces cas, il est possible d'exploiter la ressource sans épuisement. C'est comme si l'on choisit de vivre frugalement sur les intérêts d'un héritage au lieu de délabrer le principal dans le luxe et la débauche.
Cette recherche sur le comportement économique suggère que l'idéologie du "libre" marché est fictive et fautive: elle conduit à des grabuges dans lesquels tout le monde, surtout les générations futures, perdent.
Nous sommes alors conduits à des réflexions du genre "oeuf ou poulet" sur la nature même de la démocratie. Démocratie veut dire "le règne du peuple". Mais, toute société a besoin de réguler le comportement de ses membres et de canaliser les instincts et des émotions fortes dans des voies créatrices et harmonisantes. L'homme comme tout primat est un être agressif / craintif qui essaie de monter son statut social, en piétant sur l'autrui si nécessaire. Le Jeu Social consiste à trouver un équilibre vivable entre liberté pour tous et suppression des transgresseurs déstabilisateurs. Un code guerrier peut réguler la vindicte populaire en faisant appel à l'honneur ou au bien commun. La religion dicte des comportements collectifs chez les primitifs - les rites, tout comme les gènes dictent les comportements des collectivités insectes (fourmis, abeilles..)
Les démocraties modernes sont donc en face d'un dilemme. Si la régulation des comportements (tabous, lois, coutumes, usages..) est nécessaire ET "le peuple est roi", il faut conclure que le peuple doit contrôler leurs régulateurs sociaux qui, ensuite, régulent le peuple! C'est la classique boucle récursive auto-organisatrice: qui vient premier, l'oeuf ou la poule? La société crée des individus qui ensuite créent la société qui crée..
Nous croyons que ces recherches sur les processus décisionnels collectifs devraient étudier les gains à obtenir par des petites unités "socio-écono-politiques" de nature autogestionnaire et égalitaire: coopératives de production, d'achat ou d'échange; l'économie sociale (note 3),..
Nous constatons que le Pic Pétrolier, en détruisant la base de nos sociétés industrielles - l'énergie fossile à bon marché, favorisera l'éclosion de petites unités socio-écono-politiques (note 4). Il faut admettre que la petite unité sociale est plus naturelle à l'homme. Dès millions d'années, nos ancêtres, proto-humains ou humains, étaient déjà experts de la petite économie, décentralisée, autonome et participative. Les anciens groupes de chasseurs-cueilleurs ne comptaient plus que quelques douzaines à quelques centaines d'individus.
Nous devrons étudier les déséconomies d'échelle créées par les idéologies du marché "libre" tout en essayant - où possible - de maintenir les économies d'échelle déjà réalisées et qui fonctionnent bien. On note, par exemple, que les technologies avancées - informatique - sont très "concentrant". Elles exigent agglomération, concentration du capital, organisation hiérarchique, planification et gestion centralisées. Mais comment intégrer de telles structures économiques dans le tissu de petites unités socio-écono-politiques, fortement décentralisées, autonomes et égalitaires? C'est pas évident..
4e pilier de l'économie durable: la dimension "morale", "éthique", "religieuse", "théologique", "spirituelle", "transcendante".. Le 3e pilier - la psychologie sociale - nous donne des outils par lesquels réguler nos comportements économiques collectifs. Mais les réguler à quelle(s) fin(s)? Vers quel But Ultime?
Comme Socrate et Aristote nous nous devons demander "qu'est-ce que c'est, une bonne vie, une belle vie, une vie qui vaut la peine d'être vécue?" De telles questions sont dites "ouvertes", voire "incomplètes" ou "subjectives". Du moins, elles n'ont pas de réponse universellement valide pour tous les hommes. Mais - la Divinité est perverse! - ces questions "ouvertes" - "sans réponse" - sont aussi les plus importantes. Même si elle est guidée par une forte Tradition, chaque génération devrait se poser ces vitales, universelles questions..
Les réponses à ces questions ouvertes - si provisoires soient-elles - nous fournissent un cadre "humaniste" - voire humanisant - pour évaluer l'activité économique. Elles peuvent donner des sens à l'activité économique plus noble que la simple accumulation. C'est à espérer du moins..
L'économie durable n'est pas un tabouret à trois pattes. C'est le 4e pilier - le plus subtil et flou - qui, hélas, est le plus important. C'est aussi le plus difficile à faire comprendre à notre culture matérialiste, narcissique et avide de profit (donc "superficielle", manquant sagesse..) Pour nous, le gain à court terme est tout ce qui compte. Nous nous accordons des rangs selon notre consommation ostentatoire des "biens". Ces valeurs sont fausses et sont en train de détruire le monde que nous connaissons..
Sommaire: les quatre piliers de l'économie durable sont la conformité aux lois de
- la physique (thermodynamique)
- l'écologie (protection des services écologiques vitaux)
- la psychologie sociale (décision et responsabilité collective) et
- la dimension éthique, spirituelle: la vie bonne, les valeurs qui font vivre
1- système axiomatique: La méthode axiomatique est universellement utilisée en mathématiques. En quoi consiste-t-elle ? Dans un premier temps, elle consiste à énoncer des "vérités premières'', qu'on appelle aussi "postulats'' ou "axiomes''. Ce sont des affirmations que l'on admet sans démonstration puis, dans un deuxième temps, on tire les conséquences logiques de ces axiomes. Lien:
axiomatiques
La géométrie était traditionnellement organisée comme un système axiomatique. Mais attention! GIGO: garbage in, garbage out. Si l'ordinateur est mal-programmé ou si on l'alimente avec des données fautives ou mal-organisées, il ne sortira qu'ordures. Pareillement, un système axiomatique n'est utile que si ses axiomes - et les relations logiques entre eux - correspondent à quelque réalité "externe". Mais on constate que plusieurs des axiomes de l'économie néo-classique sont fautifs: par exemple, l'idée que la croissance infinie serait possible sur une planète finie. La nouvelle économie devrait corriger ou éliminer ces axiomes fautifs.
Un autre axiome fautif: les ressources (matières premières) sont interchangeables.C'est faux mais on l'enseigne quand même. Par exemple, l'or est un meilleur conducteur de l'électricité que le cuivre. Mais l'or n'est pas un rechange pour le cuivre: trop rare, cher, mou et pesant. Le cuivre, même si moins bon conducteur que l'or, a la combinaison juste de propriétés physiques et chimiques qui le font un conducteur quasi-idéal donc difficile à trouver remplacements.
2- croissance exponentielle: exemples: Croissance microbienne. On commence avec une bactérie; elle se divise et ensuite pour chacune de ses cellules "filles": 1 - 2 - 4 - 8 - 16 - 32 - 64 - 128 - 256 - 512 - 1024.. Il ne faut que dix divisions (générations) de passer d'un microbe à mille (si aucun ne meure).
Un autre exemple de la croissance exponentielle: croissance de l'intérêt sur un principal. Mettons un capital de $100 et un taux d'intérêt de 10% par année. Après un an, on a le $100 (capital) plus $100 X .10 (intérêt) ou $110. Après deux ans, on a $110 (capital) plus $110 X .10 ou $121. Pour le 3e année: $121 + $121 X .10 ou $133.10.. Notons que l'intérêt pour un année est toujours plus grand que celui de tous les année précédentes. Celui indique, bien sûr, croissance non-soutenable au long terme: dans le cas de microbes - manque de nourriture, pour les intérêts - pas assez d'argent dans le monde! (Pensez à la croissance microbienne: seulement dix générations d'aller d'un microbe à plus que mille..)
3- économie sociale: "L'économie sociale ou économie sociale et solidaire (ESS) regroupe les organisations privées ou publiques (entreprises, coopératives, associations, mutuelles ou fondations) qui cherchent à concilier activité économique et utilité sociale. Ce secteur représentait en 2011 près de 10% des emplois en France.
Les organisations de l'économie sociale adhèrent à des principes fondateurs, parmi lesquels : recherche d'une utilité collective, non-lucrativité ou lucrativité limitée (bénéfices réinvestis au service du projet collectif), gouvernance démocratique (primauté des personnes sur le capital : « 1 personne = 1 voix », implication des parties prenantes)"
exemple: coopérative d'achat / production. Un groupe de citadins ont un contrat avec un ou plusieurs fermiers locaux. Le fermier doit céder un "panier annuel" d'aliments en échange d'un montant d'argent à chacun des membres de la coopérative.
4- Pic pétrolier: considérons un arbre fruitier plein de fruits en automne. On cueille les fruits sur les branches inférieures parce c'est plus facile. Ensuite il faut monter plus haut, dépenser plus d'énergie avec plus de risque (tomber..) C'est la même chose pour l'exploitation du pétrole - ou n'importe quelle autre ressource non-renouvelable. On exploite les gisements plus proches à la surface. Ensuite, il faut creuser plus profond, dépenser plus d'énergie et d'argent avec plus de risque. On peut calculer le montant d'énergie obtenue par l'extraction et le raffinement du pétrole et le comparer avec le montant d'énergie dépensé à l'extraire. Avec l'épuisement de réservoirs faciles à exploiter, ce rapport va diminuer dans le temps:
1930: 100, 1970: 30, 2010: 8
Ces chiffres, typiques de la littérature consultée, indiquent qu'en 1930, on obtenait 100 fois plus d'énergie d'un baril de pétrole que l'on a dépensé à le trouver, l'extraire, le raffiner et, enfin, transporter les dérivés transformés (essence, diesel,..) En 80 ans ce rapport d'énergie obtenue / énergie investie a chuté de 100 à 8! Ces chiffres s'appliquent à du pétrole brut pris globalement.
http://www.roperld.com/science/minerals/EROEIFossilFuels.htm